Armstrong
Armstrong,
je ne suis pas noir,
Je suis blanc de peau.
Quand on veut chanter l’espoir,
Quel manque de pot !
Oui, j’ai beau voir le ciel, l’oiseau,
Rien, rien, rien ne luit là-haut :
Les anges : zéro !
Je suis blanc de peau.
Armstrong, tu te fends la poire,
On voit toutes tes dents.
Moi je broie plutôt du noir,
Du noir en dedans
Chante pour moi Louis, oh oui !
Chante, chante, chante, ça tient chaud.
J’ai froid, oh moi
Qui suis blanc de peau !
Armstrong, la vie quelle histoire
C’est pas très marrant.
Qu’on l’écrive blanc sur noir
Ou bien noir sur blanc,
On voit surtout du rouge, du rouge,
Sans, sans, sans trêve ni repos.
Qu’on soit, ma foi
Noir ou blanc de peau
Armstrong, un jour tôt ou tard,
On n’est que des os.
Est-ce que les tiens seront noirs ?
Ce s’rait rigolo !
Allez Louis, halléluja !
Au-delà de nos oripeaux,
Noirs et blancs seront ressemblants
Comme deux gouttes d’eau !
Oh yeah !